La grande aventure commence! Étant donné que je n'ai vraiment pas eu le temps d'accéder à Internet ces deux derniers jours, voici un compte-rendu de tout ce qui s'est passé (ou presque...) depuis mon déménagement.
23 août, 8h45 : Je dis aurevoir à tout le monde, le coeur un peu gros de voir ma soeur de 15 ans qui pleure à chaudes larmes. Pauvre elle : elle a pleuré pour ses deux grandes soeurs...
Après deux heures de route pendant lesquelles j'étais dans un état semi-comateux (n'ayant dormi que cinq heures dans la nuit), ma mère et moi avons arrêté au Subway à Sainte-Foy pour dîner avec ma soeur. Ça m'a fait chaud au coeur de la voir si bavarde (elle qui est normalement très peu loquace) et si motivée par ses cours en informatique.
Encore un bon deux heures de route, puis nous arrivons à Sherbrooke. Les instructions pour l'université ne sont pas en évidence (la seule pancarte que nous avons vue avait à peu près le même format qu'une feuille 8½ x 11), alors nous arrêtons dans une station-service et j'achète une carte de la ville (5,64$!!!!!!!!!!!!!!!!!) que ma mère consulte, car j'ai toujours été nulle pour déchiffrer ces affaires-là. Elle reprend tout de suite le droit chemin, et, voilà, nous arrivons aux résidences. Au poste d'accueil, le charmant (très ironique) monsieur m'apprend que finalement, le montant à payer pour chaque jour supplémentaire est de 9,50$, alors que tous les résidents avaient reçu un email qui disait 9$! J'ai trouvé ça moyen, mais bon... je ne pouvais quand même pas dormir dehors avec tout mon stock!
En entrant dans la chambre, par contre, j'ai été agréablement surprise : elle est plus grande que ce que les photos laissaient voir, et l'espace est super bien organisé. Bon, ok, les murs sont beiges, mais n'ayez crainte : je me suis empressée d'ajouter de la couleur au décor! Seules déceptions : il n'y a pas de moustiquaire dans la fenêtre et un des deux réfrigérateurs semble voué à la décharge. Je me promets de remplir un formulaire de demande de réparation pour ces deux objets (surtout que le réfrigérateur vétuste est celui de MON côté de la chambre lol).
Je vous avais déjà dit que j'avais beaucoup de stock. À présent, il fallait le monter! Heureusement que ma mère et moi sommes en forme... Après environ une heure (!) passée à monter des boîtes, des sacs et encore des boîtes, nous étions crevées et nous sommes allées souper, même s'il n'était que 16h de l'après-midi. Ensuite, après un petit tour à l'épicerie, nous sommes revenues à la chambre pour nettoyer un peu et faire le lit. Ma mère était super fatiguée, alors je l'ai obligée à se reposer pendant que je rangeais mes affaires. Elle s'est finalement endormie.
À 22 heures, j'étais crevée et je me suis couchée. Cependant, vous connaissez tous les "vertus" de l'adrénaline : même si je n'avais dormi que cinq heures la nuit précédente, l'énervement et la nouveauté ont fait en sorte que je n'ai pour ainsi dire pas dormi de la nuit.
*** LE LENDEMAIN ***
Ma mère se réveille et comprend pourquoi elle ne se sentait pas bien la veille : elle fait une otite. Elle a bien hâte de rentrer à la maison, alors elle part sans même se laver après avoir fait ses traditionnelles recommandations maternelles. J'avoue que ça me fait drôle de me retrouver toute seule, mais je me dis que mon amoureux arrive dans l'après-midi. Je vais donc me laver, je déjeune et je range encore quelques petits trucs. Cependant, je n'ai pas le temps de finir, car ma rencontre pour le choix de cours a lieu à 9 heures. Je me rends donc joyeusement (pas en gambadant, mais presque) au pavillon des lettres et sciences humaines, qui en passant n'est pas trop loin des résidences. En prenant le mauvais chemin une fois, ça ne m'a pris que 10 minutes. J'entre donc et je me prépare à me perdre en cherchant le local, mais les profs ont eu la bonne idée de placer des feuilles indiquant le chemin à suivre. Seul le local d'Études anglaises était ainsi identifié! Vraiment, ce programme est fait pour moi, s'il est fait pour les gens qui n'ont pas le sens de l'orientation...
J'arrive donc au local une dizaine de minutes à l'avance. Nous sommes une vingtaine d'étudiants - je crois; je n'ai pas compté-, et la proportion gars/filles est à peu près égale. Finalement, notre "choix" de cours s'est effectué assez rapidement : on nous impose cinq cours obligatoires! Bref, la rencontre a seulement servi à parler un peu du programme et du régime coop, choses que je savais déjà étant donné que j'étais allée aux portes ouvertes et que j'avais consulté la description du programme sur le site web de l'université.
J'ai quand même écouté, mais disons que plusieurs personnes semblaient s'emmerder royalement et auraient sans aucun doute préféré être ailleurs (peut-être dans leur lit...). Ça m'amène à une petite anectode que la gang d'Arts et Lettres appréciera sans doute. Vous vous souvenez des enseignements de Christian sur l'écoute active? Il disait que les profs étaient toujours contents de voir des étudiants à l'écoute et ils nous avait proposé le test suivant : pendant un long speech, regardez attentivement le professeur et faites des signes de la tête pour marquer votre approbation. Christian nous disait que le regard du prof allait invariablement nous croiser plus souvent, pour finalement s'adresser presque directement à nous. Eh bien, c'est exactement ce qui s'est produit! Pendant qu'une des profs parlait de la maîtrise en littérature canadienne comparée (un sujet qui ne me passionne pas, pourtant) qu'on peut faire après le baccalauréat, tout le monde avait l'air plutôt amorphe. De mon côté, j'écoutais activement et la prof a fini par parler en me fixant pendant presque une minute, jusqu'à ce que je me tanne et que je baisse les yeux. La morale de cette histoire? Christian a toujours raison, bien sûr! (un peu douteux, mais bon...)
Après avoir signé le formulaire de choix de cours et avoir reçu les instructions pour le test écrit qui aurait lieu dans l'après-midi, je suis retournée à ma chambre. Voyant la porte entrouverte, je me précipite à l'intérieur, tout* heureuse, croyant que mon amoureux était arrivé. Faux espoir : ce n'était que le gars de l'entretien, qui à ma grande surprise avait rebranché l'antiquité à moitié brisée! Voici notre conversation :
*Capsule grammaticale : j'ignore totalement si le "h" de "heureuse" est muet ou aspiré (mon liguiste de père pourrait sûrement me le dire), alors j'ignore si je dois écrire "tout" ou "toute".
Moi : Allo!
Gars : Allo! C'est toi qui avait rempli un formulaire de bris?
Moi : Oui, la porte du réfrigérateur est brisée à l'intérieur et je pensais qu'il devait être changé.
Gars : Non, là, je l'ai rebranché et ça fonctionne. On ne peut pas tous les changer, et on n'a pas eu de plainte pour lui l'an passé.
Moi (ne voulant pas m'obstiner) : Ok, c'est beau. Et pour le moustiquaire?
Gars : Il en manque dans tellement de chambres que nous allons faire tout ça en même temps.
Moi : C'est parfait. Merci!
Bref, malgré le passage du gars, nous n'avons toujours pas de moustiquaire (mais j'ai bon espoir) et une relique fera office de frigo. Au moins ça garde la bouffe au froid!
Mon test de classement (pour déterminer dans quel cours de grammaire et de rédaction nous serons placés, car il y a un niveau plus débutant et un niveau plus avancé) ayant lieu à 13 heures seulement, je décide de dîner, puis de laver l'ensemble de ma vaiselle et de mes articles de cuisine pour pouvoir me faire un vrai souper le soir venu. J'ai donc passé près d'une heure dans la cuisine avec mes gants de caoutchouc jaune, mais ça m'a permis de rencontrer deux charmants résidents : Jean-François, qui commence son bacc en droit, et Maude-Iris, qui en est à sa 2e année au bacc en enseignement primaire. Deux personnes fort sympathiques, qui ont toutefois ri de moi avec ma quantité industrielle de vaiselle.
Je n'ai pas eu le temps de tout laver, alors je me suis dis que je laverais le reste pendant que mes légumes pour le souper seraient en train de cuire. Je me suis donc rendue à nouveau au pavillon des lettres et sciences humaines pour effectuer mon test, soit 50 questions de grammaire super faciles et une composition de 300 mots à rédiger. Étant donné mon manque de sommeil, la composition a été ardue, car je ne savais plus quoi écrire ni comment structurer mes idées. Après avoir effacé mon début plusieurs fois, j'ai fini par m'en sortir, et je suis retournée à la chambre pour y trouver une industrie de déménagement...
...car mon amoureux était arrivé depuis une heure avec sa mère, deux tantes et un oncle qui montaient des bacs et les mettaient en place sans que le pauvre petit ait son mot à dire. Conséquence : ce matin, il ne savait pas où se trouvaient la moitié de ses affaires, surtout que c'est sa mère qui avait organisé tout le contenu des bacs lol. Dans ce branle-bas de combat, mon chum a également perdu sa clé et sa carte de buanderie. Après avoir cherché la clé un peu partout, j'en suis venue à la conclusion qu'une de ses tantes avait dû la ramasser par mégarde. IL va donc appeler sa tante Sherbrookoise sur l'heure du midi pour s'informer.
Avant de souper, je devais évidemment faire mon épicerie. J'avais tellement hâte! La mère de mon amoureux a offert de nous y reconduire en voiture, alors j'ai accepté avec plaisir. J'ai pu valider ce qu'Amélie m'avait dit : que je n'aurais qu'à prendre l'autobus 8. Le trajet en voiture a toutefois duré trois siècles, car il y avait des travaux sur la rue Galt ouest et il fallait faire un immense détour.
Une fois au IGA, j'étais toute contente! J'ai donc pris un panier, j'ai sorti ma liste et je suis partie à l'aventure. Mon chum m'accimpagnait, mais il n'avait pas fait de liste et il a acheté un peu n'importe quoi lol. De mon côté, j'ai rapidement trouvé tout ce dont j'avais besoin, et "ma belle-mère" (je trouve ça trop bizarre de dire ça même si c'est vrai lol) nous a reconduits à la chambre. Pendant que je montais mon épicerie, elle a dit aurevoir à son fils chéri et elle est partie. Dommage : je n'ai pas pu la saluer.
Après avoir tout rangé dans mon majestueux frigo, j'ai préparé ma bouffe et j'ai (enfin!) terminé toute ma vaisselle. J'ai soupé, j'ai fait quelques petits trucs sur Internet (j'avais oublié de dire : je croyais ne pas être encore branchée étant donné que je n'avais pas reçu l'avais de branchement dans la case postale et qu'il y a normalement un délai d'au plus cinq jours, mais j'ai entendu des gens dans la cuisine dire que toute le monde est branché en début de session et que le branchement est coupé après quelques jours si nous n'avons pas payé. Je me suis donc empressée de brancher mon ordi et de retrouver la civilisation.) et je me suis couchée, épuisée. J'ai encore dormi de façon intermittente, mais au moins j'ai dormi. Il faut dire que je ne suis pas habituée au ronronnement des réfrigérateurs dans ma chambre.
Je vais donc écrire un autre message ce soir ou demain pour raconter ma journée d'aujourd'hui, car je commence à être tannée. Je vous donnerai mon horaire, mes impressions sur la ville et le campus ainsi que, si je le peux, des photos de ma chambre. À plus tard!
25 août 2006
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