22 septembre 2006

Rien de nouveau sous le soleil

Étant donné que l'intérêt pour mon blog dépasse mes prévisions initiales (j'ai quand même reçu une plainte de Tania, qui trouve que je n'écris pas assez souvent!), je vais être plus gentille avec mon lectorat. En effet, je promets d'écrire un message chaque jour même si je n'ai rien à dire, sauf dans les cas d'impossibilité physique ou mentale (hum... c'est un peu louche...). Voici donc un résumé des événements marquants des 10 derniers jours.

*** 12 septembre ***

La formule des entrevues pour le Centre culturel ne laisse pas aux candidats la chance de se mettre en valeur. En fait, la directrice - qui semble un peu exaspérée de devoir rencontrer tous ces étudiants fauchés à la recherche d'un emploi - nous convoque dans son bureau, elle nous serre la main, elle nous demande ce qu'on sait du Centre culturel, elle nous explique le fonctionnement de l'horaire, elle nous re-serre la main et elle nous renvoie chez nous. Durée totale de l'entrevue : un gros trois minutes et demie.

Bref, j'ai fait ce que je pouvais. Je m'étais bien sûr informée sur le Centre culturel avant mon entrevue et je crois avoir répondu à la question de la directrice de façon satisfaisante (j'étais en mesure de parler des différents services offerts, du type d'événements qui sont présentés, du nombre de sièges dans la salle, etc.), j'étais habillée de façon professionnelle et je m'exprimais bien, mais je n'ai pas été rappelée. Je dois dire que je suis déçue, mais bon : si la direction se fiche d'une expérience de deux ans, c'est son problème!

Je continue de regarder les offres d'emploi un peu partout et d'envoyer des CV. Mon plus récent essai? Un poste de caissière chez Toys'R Us. On verra bien si ça donne quelque chose...

*** 13 septembre ***

Dans le cours de Language Studies and Language Professions, nous avons eu droit à une formation sur les différentes ressources disponibles dans les bibliothèques du campus. C'est hallucinant! D'ailleurs, la bibliothécaire a dû parler TRÈS vite pour donner toute son information en une heure. Étant donné que sa présentation était en français et en super accéléré, je plains les quatre filles de la Croatie, qui n'ont probablement pas compris grand-chose!

En soirée, Guillaume et moi avons assisté à la réunion des résidents du bloc G4, qui était suivie d'un souper-pizza gratuit. Tout le monde s'est présenté, ce qui m'a permis de constater qu'au moins un résident sur trois est un étudiant étranger (France, Italie, Tunisie et même un monsieur du Népal qui a l'air zen caractéristique des moines bouddhistes tibétains!). Quelques jours plus tard, j'ai justement vu un étudiant tunisien qui faisait sa prière sur un petit tapis tourné vers La Mecque. À RdL, on voit ça seulement aux nouvelles!

Le responsable de bloc est moyen, mais son adjointe est plus compétente et elle est super sympathique. Quant à la pizza, elle était tiède et chaque personne avait droit à une seule pointe (les gars étaient au bord du suicide lol), mais c'était très intéressant de pouvoir rencontrer tous nos "colocs".

(Petite anecdote pour ma mère et le petit groupe de personnes qui comprendront : dans le bloc, il y a une Française qui a pour prénom Guillemette. Malheureusement, son nom de famille n'est pas "Denise" lol.)

*** 14 septembre ***

En faisant un devoir en lien avec la présentation de la bibliothécaire, je n'arrivais pas à accéder à l'une des banques de données. Comme le devoir est évalué, j'écris un courriel au soutien de la bibliothèque pour savoir ce que je dois faire. Deux minutes et quart plus tard, la bibliothécaire m'appelle et me dit : "Tu fais ça, et si ça ne fonctionne pas tu me rappelles tout de suite." Effectivement, ça ne fonctionne pas. Je rappelle de ce pas, et la bibliothécaire répond : "Allo Marie-Christine? Ça ne fonctionne pas? Donne-moi quelques minutes pour m'informer, et je te rappelle." Cinq minutes plus tard, elle me rappelle et me suggère une autre démarche. Comme ça ne fonctionne toujours pas, elle me dit qu'elle va en parler au technicien en informatique. Je la remercie.

Dix minutes plus tard, le technicien en informatique m'appelle pour essayer de trouver une solution!! Bref, le service est efficace. ;)

(Pour ceux que ça intéresse, le problème venait du réseau des résidences. En fait, je n'avais qu'à me rendre directement à la bibliothèque [un gros cinq minutes de marche] pour terminer mon devoir.)

***

Je suis arrivée au local d'études interculturelles 5-10 minutes avant le début du cours et oh! surprise! étant donné que le prof ne parle pas fort, tout le monde s'est donné le mot pour arriver trois heures à l'avance et monopoliser les 7-8 premières rangées du mini-auditorium. Autrement dit, je me suis retrouvée perdue à l'arrière. En plus, ceux qui étaient assis en avant de moi n'écoutaient pas (étant donné que le prof nous envoie ses PowerPoint après chaque cours) et parlaient constamment. Comme il y avait dans ce petit groupe de personnes une fille avec un air de tueuse encore plus prononcé que celui de Pumpkin (ceux qui sont concernés comprendront), je n'ai pas osé leur demander poliment de se taire. Je tiens à la vie, quand même.

*** 15 septembre ***

Dans le cours de rédaction, la prof nous signale que les notes pour le premier devoir varient entre A+ et E. Évidemment, je ressens une peur intense tandis que la prof distribue les copies. Heureusement, ma narration m'a valu un A-. J'étais hystérique! (pas hystérique comme les participantes à The Price is Right qui poussent des cris se rapprochant des ultrasons et sautillent partout, au bord de la crise cardiaque. J'ai fait preuve de retenue, quand même.)

*** 16 septembre ***

Samedi... Hum... Je crois que j'ai fait des devoirs et que j'ai joué à Baldur's Gate. Journée très productive.

*** 17 septembre ***

Dimanche... Hum... Idem? :/

*** 18 septembre ***

Le lundi est ma journée de lavage, alors je réussis toujours à m'occuper un peu. J'ai aussi ressorti mon bon vieux Lord of the Rings et j'ai entamé une cinquième lecture de l'oeuvre lol.

*** 19 septembre ***

Petite anecdote pour vous montrer à quel point je m'emmerde : mardi, j'avais une petite commission à faire à l'épicerie. Comme il pleut, je fais le trajet d'autobus de 10 minutes pour me rendre au IGA. Cinq minutes plus tard, je sors de l'épicerie. Le problème, c'est que l'autobus passe aux heures seulement. Comme il ne pleut plus et que je n'ai pas envie d'attendre à rien faire pendant 50 minutes, je me dis : "Je vais retourner aux résidences à pied. Ça va me permettre de voir combien de temps ça prend." Je me dirige donc joyeusement vers les résidences. Après quelques minutes de marche, la puis recommence à tomber légèrement. J'ai un manteau imperméable, alors qu'à cela ne tienne! Je continue joyeusement mon chemin. Quelques minutes plus tard, la pluie se met à tomber très fort. Je n'ai pas de parapluie. "Oh non, ça ne me tente pas d'attendre l'autobus une demi-heure... Pas grave : je vais continuer à marcher."

Finalement, le trajet à pied prend quarante-cinq minutes. J'étais trempée quand je suis arrivée, mais bon : à l'heure où je suis arrivée, l'autobus venait probablement d'arriver au IGA. Au moins, j'ai été active!

En après-midi, j'avais mon cours de grammaire. Pour vous prouver que plusieurs étudiants sont tout mêlés et ne comprennent rien, voici une petite anecdote.

Le prof nous montre comment analyser les "modal constructions" en nous donnant comme exemple "He souhld teach math." Il nous explique sa matière et il nous donne un exercice à faire. Pendant que nous faisons l'exercice, je lève la main pour poser une question :

«Si on a "He will teach math", est-ce que c'est une "modal construction" aussi?
-Oui, mais on ne l'identifie pas comme telle étant donné que ça marque le futur. Ça serait compliqué pour rien.
-Ok, je comprends.
-Mais tu as parfaitement raison : ça en est une. Mais ne le dis pas à personne : les gens se mettraient à capoter et ne comprendraient plus rien. D'accord?
-D'accord."

Ce sera donc un secret entre le prof de grammaire et moi lol.

*** 20 septembre ***

Nous avions un petit test (qui vaut 5%) dans le cours de Language Studies and Language Professions. Si nous avions fait nos lectures et que nous étions attentifs aux détails dans les références bibliographiques que nous devions écrire, c'était niaiseux.

En début d'après-midi, Guillaume avait une séance d'information et un "pré-test" en prévision du fameux test SEL, le test de français obligatoire pour les étudiants de la faculté d'éducation. De retour aux résidences, il est découragé de la vie : il a obtenu environ 45% alors que la note de passage est de 75%, et ce dans chacune des trois parties. Pour mon information personnelle, je demande à Guillaume de me poser les questions du pré-test.

Dans la 1e partie, qui consiste à écrire correctement les mots qui sont dictés pour compléter des phrases, j'ai obtenu 19/25. Je passe juste. Dans la 2e partie, qui consiste en une série de 75 "vrai ou faux" sur les pires "crosses" de la langue française, j'ai eu 50/75. Je ne passe même pas.

Si vous me connaissez un peu, vous savez que je n'ai pas de difficultés majeures en français. Je maîtrise la plupart des règles de grammaire et je repère assez bien les anglicismes. Pourquoi donc ai-je coulé le test? Voici des exemples des questions auxquelles j'ai donné la mauvaise réponse.

Vrai ou faux : Volte-face est un nom masculin. (non mais, on s'en fiche! on l'utilise à peu près juste dans l'expression "faire volte-face", alors on n'a pas besoin de savoir le genre du mot!)

Vrai ou faux : une cantonnière est une blablablabla (au fait, en quoi le fait de savoir la définition de ce mot fait de quelqu'un un meilleur enseignant? ou pire, un meilleur psychoéducateur?)

Comme l'a dit mon père (qui est aussi mon linguiste préféré) dans sa grande sagesse : "Les universités se subventionnent avec des tests inutiles comme celui-là." En effet, il faut payer 25$ pour passer le test la 1e fois, puis 50$ pour chaque tentative supplémentaire. Sans commentaires.

*** 21 septembre ***

En littérature, nous avions un test : 10 choix de réponses tellement niaiseux que les plus lents avaient terminé après dix minutes. Le cours était super intéressant, tout comme le cours d'Études interculturelles (eh oui!) en soirée. Le sujet était plus intéressant que celui de la semaine dernière, et le prof semblait plus à l'aise devant l'immense groupe que dans les premières semaines. Tant mieux!

En soirée, j'ai regardé Guillaume jouer à Conker's Bad Fur Day (il s'est téléchargé un émulateur de N64 avec quelques jeux). C'est tout simplement tordant.

*** 22 septembre ***

Encore une fois, je tremblais intérieurement avant de recevoir ma copie dans le cours de rédaction. Encore une fois, j'ai eu un A- et j'étais hystérique.

Guillaume ne sera probablement pas là de l'après-midi, car sa mère est venue le voir, mais elle ne peut pas venir aux résidences étant donné que c'est la journée mondiale sans voiture et que les règles sont très sévères sur le campus. Je vais probablement faire mes lectures pour le cours de littérature et végéter un peu.

En résumé : rien de nouveau sous le soleil. Toujours pas de job, toujours pas de nouvelles de la LIGHUS, rien. Heureusement, j'ai bon espoir de pouvoir revenir à la maison pendant la fin de semaine de l'Action de grâces. Je croise les doigts.

(J'ai perdu mon message alors que j'étais rendue au 19 septembre. Inutile de dire que je suis enragée. Je suis quand même fière de moi, car j'ai été capable de le réécrire presque mot pour mot. Le grand Christian Tremblay avait raison lorsqu'il disait que certains écrivains pouvaient réécrire mot pour mot un roman entier qu'ils avaient jeté à la poubelle dans un moment de frustration.)

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